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2007 Tibet !

24 avril 2007

Autre Lettre envoyée par un collectif d'association

Objet : connaître vos positions au sujet du Tibet, du droit du peuple tibétain à l'autodétermination et des droits de l'homme au Tibet et en Chine. 

                        

Madame la Candidate, Monsieur le Candidat, 

Vous briguez la plus haute fonction de la République, vous engageant par là même à représenter la France dans le monde et à jouer un rôle important quant à son avenir tant sur le plan intérieur qu'extérieur. Avant de vous confier nos voix, nous souhaitons connaître votre point de vue concernant le Tibet et la Chine et nous assurer que nous ferons le bon choix.

En conformité avec le droit et en application des principales résolutions, déclarations et conventions internationales (*références en annexe) nous vous demandons de bien vouloir nous faire savoir par écrit, vos positions sur le droit du peuple tibétain à l'autodétermination, les droits de l'homme au Tibet et en République populaire de Chine et nous indiquer plus particulièrement, au cas où vous seriez élu Président de la République, si vous seriez disposé dès votre élection et durant la totalité de votre mandat à faire aboutir les points suivants :

1) Demander officiellement et publiquement aux autorités de la République populaire de Chine :
a)
la libération immédiate de la totalité des prisonniers d'opinion Tibétains dont le Lama Tenzin Delek, le Panchen-Lama et sa famille ainsi que celle des prisonniers d'opinion Ouïgours ou des autres minorités ethniques et religieuses dont les adhérents du mouvement spirituel Falun Gong. Toute libération devant s'accompagner pour chaque prisonnier de la liberté pleine et entière de voyager dans tout Etat de son choix ;                                                                                                                                       
b) la possibilité de visiter librement tous les lieux d'enfermement (hôpitaux, hôpitaux spécialisés, prisons, camps militaires, camps de "rééducation" par le travail) pour les représentants de l'ONU, de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge ou d'Amnesty International
;                                                                                                                       
c)
L'arrêt immédiat et dans tous les cas avant les JO de 2008, des exécutions capitales et de la pratique des prélèvements d'organes.

2) Défendre la valeur universelle des droits de l'homme et des droits des peuples ouvertement et sans détours, en déclarant publiquement la primauté absolue du droit international en référence aux principaux pactes, conventions, déclarations, résolutions (*annexe) sur toute autre considération politique, diplomatique ou commerciale, en particulier:
a)
En soutenant la politique européenne d'embargo sur les armes à destination de la République Populaire de Chine;
b)
En vous opposant à la ratification par le Parlement français de la Convention d'extradition signée par le Ministre français de la Justice à Pékin en janvier 2007 avec la République populaire de Chine, tant que la RPC ne se sera pas devenue un Etat démocratique;                                                                                                                                 
c) En entreprenant les démarches diplomatiques ou en œuvrant en leur faveur, pour que la situation des droits de l'homme en République populaire de Chine soit examinée par le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU avant la tenue des JO de Pékin de 2008, sachant que la RPC est membre du CDH depuis le 9 mai 2006 et que la situation des membres du CDH doit être examinée par le Conseil au cours de leur mandat.

3) Susciter et soutenir toutes les initiatives  de l'Union européenne et résolutions du Parlement européen tendant à obtenir sous contrôle international l'exercice pour le peuple tibétain de son droit imprescriptible et inaliénable à l'autodétermination, à la liberté, à sa culture, à sa langue, à sa religion et à mettre fin à la situation de colonie de peuplement et de colonie d'exploitation imposée par les armes par le régime chinois à partir de 1949, avec l'assentiment de Staline. Situation constituant au Tibet depuis près de 60 ans une autre version de solution finale dans le seul but, en faisant disparaître une nation  pacifiste et indépendante depuis près de deux millénaires, d'augmenter de 2,5 millions de km2 "l'espace vital" ouvert à l'ethnie Han.

4) Susciter et soutenir toutes les initiatives envisageables afin que l'Union européenne se dote enfin d'un représentant spécial pour le Tibet, ainsi que le demande depuis près de 20 ans le Parlement européen (en particulier en janvier 1998, avril 2002, novembre 2003) et jusqu'à sa récente Résolution du 15 février 2007 invitant les Etats membres à "promouvoir activement l'approfondissement du dialogue et, en l'absence de résultat tangible, à évaluer, en consultation avec les deux parties, le rôle que l'Union européenne pourrait jouer à l'avenir pour faciliter une solution négociée au Tibet, notamment en nommant un représentant spécial de l'U.E pour le Tibet."

5) Recevoir officiellement à l'Elysée le Dalaï-Lama légitime représentant du peuple tibétain ainsi que les émissaires du Gouvernement tibétain en exil afin de suivre l'avancement du dossier tibétain et d'en informer le peuple français.

Si la France, patrie des Droits de l'homme a été dans les toutes premières démocraties à reconnaître le régime de Mao Zedong, il faut espérer qu'elle ne sera pas le dernier Etat démocratique à reconnaître au Peuple tibétain son droit imprescriptible et inaliénable à disposer de lui-même, à redevenir maître de son destin, à se dégager enfin de la véritable entreprise de spoliation et de génocide dont il est victime depuis bientôt 60 ans. Si vous êtes élu Président de la République française, nous espérons que votre lucidité, votre courage et votre attachement au Droit permettront à la France de sortir enfin d'une politique de complaisance à l'égard des mensonges de cette propagande que la dictature chinoise tente par pressions, menaces et chantages, d'imposer à tous les Etats de la planète.                                                                                    

En vous remerciant de l'attention que vous porterez à cette lettre et dans l'attente de votre réponse, nous vous prions d'accepter Monsieur, l'expression de notre haute considération.

Au 20 mars, ont cosigné cette lettre 23 Associations et Groupes de soutien au Tibet :  "Nos Amis de l'Himalaya", 33 Gironde; Association "France-Tibet Ile de France", 75 Paris; "Aide aux Réfugiés Tibétains", 38 Isère; Communauté Tibétaine de France, 75 Paris; "Espoir pour le Tibet", 56 Morbihan; "Objectif Tibet", 74 Haute-Savoie; "Solidarité-Tibet", 41 Loir et Cher; "Association paloise pour l'Art et la Culture du Tibet",  64 Pyrénées Atlantiques; "Montagne du Bonheur", 75 Paris;  "Tibet-Languedoc", 30 Gard; "Drôme Ardèche-Tibet 26/07", siège Drôme; "Lions des Neiges Montblanc", 74 Haute-Savoie; "Tibet-Sud", 83 Var; "Rencontres Tibétaines CSPT ", 31 Haute-Garonne; "Lions des Neiges", 69 Rhone; "Nyamtak Rogpa" (Aide aux Réfugiés Tibétains), 81 Tarn; "Solidarité-Aube-Tibet", 10 Aube; Association "Le Jardin de Tara", 31 Haute-Garonne; "Groupe Non-Violent Louis Lecoin", 59 Nord; "Autodétermination-Tibet 09/31", siège Ariège ; "Collectif Tibet-Dunkerque", 59 Nord; "Des Voix pour le Tibet", 13 Bouches du Rhône ;  "Liberté au Tibet", 67 Bas Rhin ; "Etudiants pour un Tibet Libre", 75, Paris
Ainsi qu'à titre individuel
: Alain Bonora 38330 St Ismier; Gaspard Norrito 44 Nantes; Anne-Marie Neveu, 09200 St Girons; Annick Piteau 56 Vannes; Thupten Gyatso 75 Paris; Anita-Pascale Rogeon-Pinpin 33610 Canejan; Sandrine Gabet et Olivier Martinet, 09420 Rimont; Michèle Vogel 31390 Marquefave; Philippe Horellou, 75 Paris; Christophe Cunniet 75 Paris; Jocelyne Escudero, 31380 Bazus; Jean-Claude Perréard, 74140 Sciez; Benoît Camard, 05100 Briançon; Marie-Line Lamarque, 09300 Montferrier; Laure Dartiguepeyron et Georges Lamaison, 31 Toulouse; Charlotte Dage, 31 Toulouse; Monique Bigneres, 31 Toulouse; Claudine Mongay, 81500 Lavaur; Marie-Claude Cardy 64700 Hendaye; Pascale Rebière, 75 Paris; Danielle Paches, Chantal Plantier, Jean Marchio,  47300 Villeneuve-sur-Lot; Valérie Verneuil, 34 Montpellier; Christine Bost, 09 Foix; Aude et Jean-Paul Fillit, 34380 Assas; Patrick Bonnassieux, 69600 Oullins; Dominique Dartiguepeyron, 31320 Castanet-Tolosan; Tenzin Trinley, 81500 Lavaur; Chloé Marthinet, 69870  Lamure-sur-Azergues; Jacques Bilhon, 10 Troyes; Marie-Hélène Navarro, 83350 Ramatuelle; Catherine Sautereau, 91700 Ste Geneviève des Bois;  Dorjee Phuntsok, 09200 St-Girons; Brigitte Domme-Pradine, 31170 Tournefeuille; Jordane de Marliave, 31 Toulouse; Jean-Luc Blanc, 31 Toulouse;  Jean-Marc Bruneel, 59 Dunkerque; Stéphane et Marie Avez, 31 Toulouse;  Jean Verneuil, 09400 Rabat les Trois Seigneurs.   

Droit à l'autodétermination d'un peuple sous domination étrangère 

* Annexe: les divers points de la lettre ci-dessus sont en référence à

1) La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (ONU, 9 décembre 1948);
2) La Déclaration universelle des droits de l'Homme (Nations-Unies, 10 décembre 1948);
3) Les Résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU du 21 octobre 1959 (n° 1353), du 20 décembre 1961 (n° 1723), et de 1965 (n° 2079), rappelant les droits et libertés fondamentales du peuple Tibétain dont, comme pour tous les peuples et nations, son droit à l'autodétermination;
4) Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (décembre 1966 entré en vigueur le 3 janvier 1976, ratifié par la RPC le 27 mars 2001) dont tout particulièrement l'article 1: "Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel"; l'article 2: "Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles"; ainsi que l'article 27 : "dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d'avoir en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion ou d'employer leur propre langue";
5) La Déclaration universelle des droits des peuples (Alger, 4 juillet 1976), dont tout particulièrement les articles de la section I "Tout peuple a droit à l'existence" et ceux de la Section II " Droit à l'autodétermination politique" dont l'article 5: "Tout peuple a le droit imprescriptible et inaliénable à l'autodétermination. Il détermine son statut politique en toute liberté, sans aucune ingérence étrangère extérieure": et l'article 6: "Tout peuple a le droit de s'affranchir de toute domination coloniale ou étrangère directe ou indirecte et de tout régime raciste";
6) La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels et inhumains ou dégradants (Nations Unies 10 décembre 1984).
7) La Convention relative aux droits de l'enfant (Nations-Unies, 26 janvier 1990) dont tout particulièrement l'article 30: "Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d'origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d'avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d'employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe";
8) Les Résolutions du Parlement européen tout particulièrement celles des 15 décembre 1992 et 11 avril 2002, des 8 septembre et 26 octobre 2006, invitant notamment le Gouvernement de la RPC "à geler immédiatement le projet controversé d'immigration massive au Tibet";
9) Les Rapports de la Commission internationale des Juristes à Genève de 1959 à 1960, puis tout particulièrement celui de décembre 1997 concluant notamment: "Les Tibétains sont un peuple sous domination étrangères et en tant que tels peuvent se prévaloir du droit à l'autodétermination prévu en droit international pour déterminer librement leur statut politique. Le peuple tibétain n'a pas encore exercé ce droit qui requiert une expression libre et authentique de sa volonté."
 

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19 avril 2007

Intervention de Ségolène Royal

Il ne s'agit pas d'une réponse à notre questionnaire mais d'une réponse à une lettre commune de plusieurs associations (Cf Rubrique : .autre Lettre)

 

Ségolène Royal, 11 avril 07

<<J'ai bien reçu votre courrier et vous en remercie.

Vous m'avez interrogée sur la situation du Tibet et sur les positions que j'ai exprimées à ce sujet.

Je peux vous assurer que je partage votre respect pour l'histoire et la culture tibétaines, et les apports uniques de cette dernière à la culture universelle.

J'ai particulièrement insisté, à l'occasion de ma visite en République populaire de Chine, sur l'importance pour la Chine de promouvoir l'ensemble des droits humains, qu'il s'agisse des libertés individuelles, des droits sociaux ou des droits des minorités. Les Tibétains qui constituent une des minorités de la République populaire de Chine doivent pouvoir jouir d'une large autonomie au sein de l'Etat chinois et voir leur identité et leur dignité respectées. Soyez certain que j'ai indiqué aux responsables chinois que j'ai rencontrés que la France souhaitait que le gouvernement chinois avance sur cette question rapidement, dans un esprit d'ouverture et de justice.

J'ai également rappelé à mes interlocuteurs la nécessité que se poursuive, sur cette question de l'autonomie, un dialogue direct avec le Dalaï-Lama.

Je vous prie de croire à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.>>

Ségolène Royal.

19 avril 2007

Intervention de Gérard SChivardi

Il ne s'agit pas d'une réponse à notre questionnaire mais d'une réponse à une lettre commune de plusieurs associations (Cf Rubrique : .autre Lettre)

Gérard Schivardi, 5 avril 2007.

<<Je ne suis pas particulièrement compétent sur les questions qui concernent le Tibet, vous vous en doutez. Néanmoins, comme tous les Français, je sais que les autorités chinoises ont organisé et continuent d'organiser dans cette province une terrible politique de répression.

Je suis ennemi de ces politiques répressives et partisan des libertés démocratiques pour tous les peuples: liberté de la presse, de parole, de réunion, d'organisation et de manifestation. Pour moi, ces principes dépassent les frontières, ils sont universels et devraient donc aussi s'exercer en Chine, dans la province du Tibet comme dans toutes les autres provinces.

Quant au très médiatique Dalaï-Lama, qui incarne la religion bouddhiste, je ne pense pas qu'il puisse représenter une solution pour le peuple tibétain. Voici ce que j'ai répondu à un quotidien catholique: "Les religions sont des faits de société que l'on soit concerné ou pas par la croyance. Elles n'ont pas à être utiles à la société mais aux individus si cela leur chante. La croyance, comme l'athéisme ou l'agnosticisme, doit rester d'ordre individuel et privé."

En vous souhaitant bonne réception de cette réponse, veuillez agréer l'expression de ma considération distinguée.>>

Gérard Schivardi.

19 avril 2007

Intervention de José Bové

Il ne s'agit pas d'une réponse à notre questionnaire mais d'une réponse à une lettre commune de plusieurs associations (Cf Rubrique : .autre Lettre)

José Bové, 26 mars 2007.

<<Mon programme inclut bien évidemment une dimension "défense des droits de l'Homme" extrêmement importante. Mon expérience et mes engagements auprès des peuples privés de droits ou soumis à des dictatures sanguinaires ne datent pas d'hier.

Le mouvement que j'ai l'honneur de représenter dans cette élection présidentielle a déjà affirmé fortement, non seulement son attachement, mais sa détermination à inscrire de nouveaux droits fondamentaux dans nos textes institutionnels et à intervenir constamment auprès de l'Union Européenne et des organismes internationaux afin que cessent toutes les exactions commises dans le monde.

Au-delà du voeu pieux qui ne saurait me satisfaire ou vous satisfaire, je peux vous assurer que je m'engagerai, comme Président de la République, à user de tout le prestige et de toute l'influence accordés à ce poste pour obtenir la libération de prisonniers politiques et pour faire cesser la dépendance de certains peuples aux intérêts d'Etats plus puissants ou simplement soumis aux lois iniques du marché.

Vous comprendrez que le Tibet fait partie intégrante de cette démarche et que la diplomatie de la France telle que je l'envisage devra engager des actions visant à libérer ce peuple du joug chinois. Le moment venu, je saurai me rapprocher de vous et d'autres organisations luttant pour la même cause afin de profiter de votre connaissance du dossier et mener une réflexion commune débouchant sur un véritable plan d'action diplomatique.

Je vous prie de croire, à ma considération pour votre action et à mon engagement à vos côtés pour la cause que vous défendez.>>

José Bové.

19 avril 2007

Intervention de Monsieur Besancenot

Il ne s'agit pas d'une réponse à notre questionnaire mais d'une réponse à une lettre commune de plusieurs associations (Cf Rubrique : .autre Lettre)

 

Olivier Besancenot, 8 avril 07.

<<Nous avons bien reçu le questionnaire que vous avez envoyé aux candidats à la présidentielle française.

Nous tenons, à cette occasion, réitérer mon engament et celui de la LCR sur la question du Tibet, comme sur celles des droits sociaux et humains en Chine.

Nous reconnaissons pleinement le droit d'autodétermination du peuple tibétain et nous dénonçons les mesures de répression dont il est victime.

Nous réclamons notamment la libération des prisonniers d'opinion et du Panchen-Lama, ainsi que le respect des droits des minorités ethniques.

Nous avons soutenu le Mouvement démocratique chinois dès son apparition, en particulier face à la terrible répression de Tien Anmen en 1989.

Nous affirmons aujourd'hui notre solidarité avec les luttes populaires en Chine, rurales comme urbaines, que ce soit sur les questions d'environnement, de droits sociaux et politiques, de santé...

Nous apportons notre soutien au remarquable travail de défense des travailleurs accompli par des association comme Globalization Monitor à Hongkong, et le travail d'information poursuivi par des réseaux comme le China Labor Bulletin.

Nous sommes pour le respect des libertés fondamentales d'expression et d'organisation au Tibet et en Chine. Cela vaut notamment pour le mouvement ouvrier, les associations de pauvres urbains et ou de paysans. Cela vaut aussi pour le Falun Gong.

Nous sommes contre l'application de la peine de mort, que ce soit en Chine ou ailleurs.

Nous sommes évidemment prêt à appuyer des initiatives du Parlement Européen en faveur du droit d'autodétermination du peuple tibétain. Mais nous ne pensons pas qu'il est bon d'accorder un blanc-seing, comme vous semblez le faire, aux gouvernements occidentaux (dont l'Union européenne). Les Etats occidentaux sont aussi coupables de très nombreux crimes, y compris parmi les plus graves. Mentionnons, pour la France, puisque nous sommes français, et sans remonter loin dans le passé, l'usage massif de la torture durant les guerres d'Indochine et d'Algérie, ou les complicités dans le génocide des Tutsis au Rwanda. Pour le présent, mentionnons aussi la guerre en Irak et les multiples exactions commises par les forces étasuniennes.

Nous sommes solidaires des peuples tibétain et chinois. Mais nous étions aussi, et pour les mêmes raisons, solidaires des peuples indochinois ou algérien.

Pour des raisons de principe, mais aussi d'efficacité, il est important de lier le combat pour le droit d'autodétermination du peuple tibétain au combat pour les droits démocratiques et sociaux en Chine même. Or, ces droits démocratiques et sociaux ne sont pas remis en cause seulement par l'héritage despotique de la bureaucratie d'Etat. Ils le sont aussi -et très brutalement- par l'imposition de politique néolibérales. Il est assez étonnant de voir comment le régime chinois continue d'être qualifié de "communiste" alors qu'il a maintenant pour objectif l'instauration généralisée du capitalisme. La défense des libertés populaires se fait déjà en Chine contre le Capital et non plus simplement contre la bureaucratie.

Nous n'avons donc pas la même confiance que celle que vous semblez exprimer dans le droit international. En ce qui concerne le droits sociaux, par exemple, on peut certes s'appuyer sur les réglementations du BIT et la reconn aissance du droit synical pour soutenir les travailleurs chinois. Mais on doit, en revanche, s'opposer aux réglementations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Nous avons porté dans le passé et nous continuons à porter, aujourd'hui, une critique "de gauche" de la politique du PC et de l'Etat chinois. C'est ce qui fait notre particularité et la continuité de notre solidarité. Ce qui est nouveau, c'est que la Chine - et, donc le Tibet - vivent à l'heure de la reconquête capitaliste (fusse sous l'égide du parti-Etat). Il faut en tenir pleinement compte.

En France et en Europe, nous nous heurtons à une difficulté : les solidarités en direction de l'Asie sont beaucoup moins vivaces qu'en direction de l'Amérique latine ou du Moyen-Orient. C'est un lourd handicap pour le renforcement des actions en défense des peuples tibétain et chinois. La naissance du mouvement altermondialiste offre une occasion de surmonter cet handicap. Nous nous efforçons ainsi de développer en son sein des solidarités euro-asiatiques. Les mobilisations internationales à Hongkong contre l'OMC, en décembre 2005, montrent que ces liens internationalistes nouveaux concernent aujourd'hui aussi la Chine. Nous faisons de même dans le cadre du Forum populaire Asie-Europe (AEPF).

Comme vous, nous pensons que l'année 2008 est importante pour le renforcement des solidarités envers les peuples tibétain et chinois. Du fait des jeux olympiques de Pékin tout d'abord, mais aussi de la réunion du sommet Asie-Europe (ASEM) dans ce pays, à l'automne 2008.>>

Olivier Besancenot et la LCR, réponses transmises par le Comité de campagne.

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19 avril 2007

Réponse de Marie-Georges Buffet

                                                                                                 Paris, le 11 avril 2007

Monsieur le président,

          Marie-George Buffet a bien reçu votre lettre. Elle m'a chargé de vous en remercier et de vous adresser cette réponse.

          Nous sommes intervenus à de multiples reprises auprès des autorités chinoises concernant des questions liées à la démocratie et aux droits de l'homme, sur la peine de mort par exemple et sur les droits du peuple tibétain.

           Nous continuerons à le faire. C'est ce que nous avons clairement confirmé lors d'une très cordiale et productive rencontre, il y a quelques semaines, avec des représentants de la communauté tibétaine de France et des associations qui agissent pour les droits du peuple tibétain. Nous avons dans le même esprit soutenu l'importance d'une solution négociée au Tibet, du dialogue sino-tibétain et de la solution d'autonomie défendue par le Dalaï Lama.

          Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes meilleures salutations.

                                                              Pour Marie-George Buffet,

                                                              Jacques Fath

                                                              Responsable des Relations Internationales

13 avril 2007

Réponse de François Bayrou

Merci, chers étudiants, d'avoir pris la peine d'écrire à François Bayrou pour lui
faire part de votre lettre ouverte de la part de votre mouvement.

Pardonnez-nous de ne pouvoir vous répondre en détail, mais les mails affluent par
milliers et nous ne sommes pas en mesure de répondre au cas par cas. Croyez bien que
nous le regrettons sincèrement.

Nous vous invitons à consulter les "propositions" de François Bayrou sur le site de
campagne, vous y trouverez, chapitre par chapitre, des réponses à vos interrogations
: http://www.bayrou.fr/propositions/, notamment au chapitre "Chine".

Voyez également "Relations Internationales" ou encore "Equilibre du Monde".

N’hésitez pas à taper des mots clés ("Chine", "chinois", "droits homme", etc) dans
le moteur de recherche (en haut à droite), vous accéderez ainsi aux déclarations de
François Bayrou sur les sujets qui vous intéressent, comme (par exemple) ces liens: 
http://www.bayrou.fr/discours/fb-discoursvoeux-090107.html
http://www.bayrou.fr/media/2television/bayrou-grand-rv.html
http://www.bayrou.fr/depeches/bayrou-darfour-chine-conference-030407.html
ou encore
http://www.bayrou.fr/evenements/bayrou-conference-de-presse-programme-030407.html
Ce dernier lien vous permettra d'accéder au "programme d'action" en PDF (voyez
notamment le haut de la page 19).

Encore merci à vous pour votre message,

Bien cordialement,
Morgane
L'équipe de François Bayrou
--
"La France de toutes nos forces"
http://www.bayrou.fr


13 avril 2007

Réponse de Dominique Voynet

1) Considérez-vous que le Tibet fût un pays indépendant avant l'invasion chinoise en 1959 ? Soutenez-vous l'idée qu'il devrait l’être  aujourd'hui ?

Le Tibet a tissé, de longue date, des liens spécifiques avec l’Empire chinois, que l’on pourrait qualifier de protectorat. Il est évident qu’à partir de la chute du système impérial, remplacé par un régime républicain qui n’a pas su rétablir l’Etat sur l’ensemble du territoire chinois, le Tibet a vécu en quasi-indépendance. Cependant, il ne me semble pas que ce point d’histoire, qui porte à débat, soit essentiel pour comprendre la situation du Tibet. Un peuple se constitue en nation à partir de processus complexes, qui ne sont pas toujours basés sur un héritage institutionnel historique. Force est de constater que le peuple tibétain, après des décennies de lutte non-violente, s’appuyant sur une culture originale, avec une langue, une religion majoritaire, qui la différencie grandement du peuple han, forme de toute évidence une nation. Je suis évidemment favorable à la souveraineté nationale, et je souhaite que les Tibétains décident eux-mêmes de leur avenir.

2) Etes-vous oui ou non favorable à la levée de l'embargo de vente d'armes vers la Chine ? Si vous êtes élu(e) quelle position adoptera la France sur cette question ?

Globalement, je souhaite que la France cesse d’exporter des armes, si ce n’est dans un commerce à l’intérieur de l’Union européenne, ou généralement avec des pays démocratiques avec qui nous aurions des accords réciproques de défense.

Dans les autres cas, le commerce des armes me semble parfaitement immoral, et je suis favorable à ce que nous étendions un embargo à l’ensemble des pays non démocratiques, à l’exemple de la Chine populaire.

3) Si vous êtes élu(e), recevrez vous officiellement le Dalaï Lama en tant que chef d'Etat en exil ou le premier ministre du gouvernement Tibétain en exil ? Etes-vous prêt(e) à aller les rencontrer en Inde ?

J’ai rencontré le Dalaï Lama en septembre 2000, alors que j’étais ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Je sais, pour en avoir parlé longuement avec lui, que les institutions représentatives du peuple tibétain siégeant à Dharamsala sont démocratiques, et exemplaires pour un peuple en lutte contre un phénomène colonial. Le gouvernement de Dharamsala représente donc légitimement le peuple tibétain, et je pense qu’il serait à l’honneur de notre pays de recevoir officiellement le Dalaï Lama et les membres du gouvernement tibétain avec les égards dus à leur rang, et non en catimini comme c’est le cas actuellement. Des représentants du parlement français se sont dernièrement rendus à Dharamsala : je pense qu’il est temps que le gouvernement français montre, au travers d’une telle visite, qu’il est attaché à l’autodétermination du peuple tibétain.

4) Si vous êtes élu(e), seriez-vous prêt(e) à reconnaître officiellement le gouvernement tibétain en Exil comme le suggère la recommandation du Parlement Européen du 6 juillet  2000, aucun accord n’ayant été signé, aucune négociation n’ayant eu lieu entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement Chinois depuis cette date (on n’a assisté simplement jusqu’ici à des prises de contacts ponctuelles entre la Chine et des représentants du Dalaï Lama, et non le gouvernement tibétain en exil)  ?

Les institutions de Dharamsala sont, sans aucun doute dans mon esprit, représentatives du peuple tibétain. Il convient, alors que l’actuel Dalaï Lama exprime sa volonté d’une retraite paisible, et méritée, que nous agissions dans les mois à venir pour asseoir le gouvernement en exil comme interlocuteur légitime et internationalement reconnu.

5) Si vous êtes élu(e), soutiendriez-vous une loi visant à sanctionner l'importation de produits manifestement fabriqués dans des laogaïs (camps de travail chinois) ou des prisons chinoises ? Soutiendriez-vous une action européenne visant à interdire l'importation des produits fabriqués dans les laogaïs et prisons chinoises?

La communauté internationale a fait une erreur lourde de conséquences pour l’avenir en admettant la Chine populaire à l’OMC sans exiger d’elle le simple respect des droits les plus élémentaires des travailleurs, comme le droit au syndicalisme par exemple. Le travail des enfants me révolte tout autant que le système des bagnes en Chine populaire. C’est globalement qu’il faut agir pour exiger de la Chine populaire le respect des droits humains ; la méthode que vous proposez est intéressante, et doit faire partie d’un panel d’actions pour que, globalement, les Chinois aient accès à des droits sociaux et démocratiques.

6) Si vous êtes élu(e), abrogeriez-vous le traité franco-chinois d'extradition signé en 2007, car même si les infractions politiques et d'opinion ainsi que les cas où la peine de mort serait encourue en sont exclus, le système judiciaire chinois n'offre aucune garantie en matière de Droits de l'Homme ? Quelles dispositions concrètes comptez-vous prendre pour que la France n'extrade aucun chinois classé par Pékin comme dissident ?

Je pense qu’il convient de juger au cas par cas. Il y a une différence à faire entre un citoyen chinois qui est recherché par la justice de Pékin pour un crime de toute évidence de droit commun, et celui dont le cas porte à discussion. Je suis, globalement, pour que la France ait une politique généreuse d’accueil des réfugiés, de toutes celles et de tous ceux qui sont opprimés dans leur propre pays. Dans mon esprit, il n’est pas question d’extradition pour ces personnes-là !

7) Si vous êtes élu(e), vous engageriez-vous à prendre des sanctions (arrêts de subventions, d’exonérations) contre les entreprises françaises qui participeraient en collaboration avec le gouvernement chinois à des projets menaçant directement la liberté, la culture ou l’environnement du Tibet ?

Oui. Mais aussi contre les entreprises qui exportent des centrales nucléaires, ou qui participent à la destruction de l’environnement en Chine même.

8) Quelles mesures concrètes, à l'échelle nationale, européenne et internationale, proposez-vous pour régler durablement le conflit sino-tibétain ?

Il n’y aura de règlement global que par la reconnaissance mutuelle des droits : droits du peuple tibétain à décider souverainement de son avenir, droits de la Chine à assurer sa propre sécurité dans ses frontières. L’autonomie du Tibet dans le cadre de la Chine, telle que défendue par le Dalaï Lama, me permet être un compromis acceptable pour tous. Malheureusement, on ne peut exiger de la Chine un tel compromis, dont on ne voit pas pourquoi il ne serait pas étendu à d’autres partie de ce pays, sans qu’en retour la Chine se voit reconnaître sa souveraineté sur Taïwan. Or, le contrôle du détroit de Formose est en enjeu géostratégique de 1ère ampleur, qui dépasse largement la question du Tibet.

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, je pense qu’il serait bon que la France prenne l’initiative d’une conférence internationale sur la question, basée sur la reconnaissance de la souveraineté de Pékin sur toute la Chine historique, en contrepartie de statuts spécifiques pour les régions périphériques.

L’autre voie, ainsi que je l’ai déjà exprimée, consiste à espérer que la Chine populaire s’ouvre à la démocratie, permettant un règlement pacifique de la question du Tibet, comme c’est le cas dans toutes les démocraties avancées.

29 mars 2007

Lettre envoyée aux candidats

QUESTIONS AUX CANDIDATS A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2007

Madame la candidate, monsieur le candidat,

Dans le cadre de la campagne des élections présidentielles de 2007, notre association, Etudiants pour un Tibet Libre, a mis au point un questionnaire destiné à connaître et faire connaître les positions de l’ensemble des candidats sur la question du Tibet. Ces positions nous semblent être un bon reflet de la conception que peuvent se faire les candidats de la liberté des peuples, des droits de l’Homme, de la démocratie, de la position de la France dans le monde et spécialement face à la Chine

C’est pourquoi nous vous proposons d’y répondre en y apportant la plus grande attention. Nous publierons toutes les réponses que nous recevrons sur le blog http://2007tibet.canalblog.com Nous vous prions de répondre clairement et simplement aux questions ci-dessous, sans vous servir des réponses pour aborder d’autres sujets ou pour vous livrer à une critique d’un(e) autre candidat(e). Quelles que soient les réponses que nous recevrons, nous ne soutiendrons aucun candidat. Ce questionnaire a pour seuls buts d’interpeller les candidats sur le Tibet dans cette campagne et de connaître plus précisément les positions de chacun. Nous ne manquerons pas de rappeler au (à la) candidat(e) élu(e) les positions qu’il (elle) a prises au cours de son mandat. Vous pouvez nous répondre à ces questions par voies postales ou par courriel, une version papier de ce questionnaire vous a également été envoyée.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez à nos attentes.

(coordonées) Etudiants pour un Tibet Libre

1) Considérez-vous que le Tibet fût un pays indépendant avant l'invasion chinoise en 1959 ? Soutenez-vous l'idée qu'il devrait l’être aujourd'hui ?

2) Etes-vous oui ou non favorable à la levée de l'embargo de vente d'armes vers la Chine ? Si vous êtes élu(e) quelle position adoptera la France sur cette question ?

3) Si vous êtes élu(e), recevrez vous officiellement le Dalaï Lama en tant que chef d'Etat en exil ou le premier ministre du gouvernement Tibétain en exil ? Etes-vous prêt(e) à aller les rencontrer en Inde ?

4) Si vous êtes élu(e), seriez-vous prêt(e) à reconnaître officiellement le gouvernement tibétain en Exil comme le suggère la recommandation du Parlement Européen du 6 juillet 2000, aucun accord n’ayant été signé, aucune négociation n’ayant eu lieu entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement Chinois depuis cette date (on n’a assisté simplement jusqu’ici à des prises de contacts ponctuelles entre la Chine et des représentants du Dalaï Lama, et non le gouvernement tibétain en exil) ?

5) Si vous êtes élu(e), soutiendriez-vous une loi visant à sanctionner l'importation de produits manifestement fabriqués dans des laogaïs (camps de travail chinois) ou des prisons chinoises ? Soutiendriez-vous une action européenne visant à interdire l'importation des produits fabriqués dans les laogaïs et prisons chinoises?

6) Si vous êtes élu(e), abrogeriez-vous le traité franco-chinois d'extradition signé en 2007, car même si les infractions politiques et d'opinion ainsi que les cas où la peine de mort serait encourue en sont exclus, le système judiciaire chinois n'offre aucune garantie en matière de Droits de l'Homme ? Quelles dispositions concrètes comptez-vous prendre pour que la France n'extrade aucun chinois classé par Pékin comme dissident ?

7) Si vous êtes élu(e), vous engageriez-vous à prendre des sanctions (arrêts de subventions, d’exonérations) contre les entreprises françaises qui participeraient en collaboration avec le gouvernement chinois à des projets menaçant directement la liberté, la culture ou l’environnement du Tibet ?

8) Quelles mesures concrètes, à l'échelle nationale, européenne et internationale, proposez-vous pour régler durablement le conflit sino-tibétain ?

29 mars 2007

Présentation : Le Tibet dans la Campagne ?

Dans le cadre de la campagne des élections présidentielles de 2007, Etudiants pour un Tibet Libre a mis au point un questionnaire destiné à connaître et faire connaître les positions de l’ensemble des candidats sur la question du Tibet. Ces positions nous semblent être un bon reflet de la conception que peuvent se faire les candidats de la liberté des peuples, des droits de l’Homme, de la démocratie, de la position de la France dans le monde et spécialement face à la Chine. Nous ne manquerons pas de rappeler au cours de son mandat au (à la) candidat(e) élu(e) les positions qu’il (elle) a prises.

Pour plus d'information sur le Tibet et l'association, n'hésitez pas à consulter notre site www.tibetlibre.org

Nous avons écrit à l'ensemble des candidats par courriel et voie postale en recommandé avec accusé de réception.Nous publierons toutes les réponses, pourvues que celles-ci traitent clairement des questions posées. Les réponses n'engageront que leurs auteurs.

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2007 Tibet !
  • Blog édité par l'association Etudiants pour un Tibet Libre, qui mettra en avant les positions des différents candidats aux élections de 2007 sur la question tibétaine, et plus généralement sur les Droits de l'Homme au Tibet et en Chine, SANS SOUTENIR AUCUN
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